Monsieur le Préfet de la Seine-Saint-Denis, Monsieur le Maire de Pantin,
Nous, habitants et commerçants des Quatre-Chemins à Pantin, réunis en assemblée ce 1er juillet 2020 exprimons fermement notre ras-le-bol devant une situation qui ne fait qu’empirer depuis des années.
Environnement dégradé, saleté, délinquance, manque de diversité des commerces, épicerie vendant de l’alcool tard dans la nuit sans autorisation, tapages nocturnes, rodéos, problèmes de stationnement, absence de lieux pour se retrouver, manque d’espaces verts, de services publics….la liste est longue.
Nous nous sentons délaissés, abandonnés.
Mais notre plus grand problème, c’est le climat d’insécurité qui règne dans notre quartier. On a laissé s’installer en toute impunité, des trafics de cigarettes et psychotropes.. La pression à la sortie du métro est insupportable : insultes, vols à l’arrachée, vols avec violences, agressions à l’arme blanche, rixes entre trafiquants sont notre lot quotidien.
Les personnes âgées doivent se faire accompagner pour retirer de l’argent, les femmes n’osent plus sortir très tôt ou trop tard, nos familles, nos amis rechignent à nous rendre visite, nos enfants sont rackettés, nos commerçants sont harcelés et perdent des clients.
Excédés de voir leurs aînés, leurs mères, leurs sœurs se faire agresser même en plein jour, les jeunes du quartier s’organisent pour défendre les plus vulnérables, se mettent en danger et se substituent aux forces de l’ordre, l’idée d’une milice commence à germer.
Des solutions sont proposées, un commissariat de proximité, la taxation des acheteurs, la présence d’une brigade des douanes, la prise d’arrêtés municipaux…
Nous réaffirmons avec force notre attachement à notre quartier populaire, nous aimons sa diversité, sa mixité, l’esprit de partage et de solidarité qui l’anime et nous réclamons des moyens pour en finir avec cette zone de non-droit qu’il est devenu.
Nous demandons aux pouvoirs publics, préfecture et mairie, de nous rencontrer et de nous apporter des solutions pérennes avant qu’un ou plusieurs drames ne viennent endeuiller notre quartier.